Les crises d’angoisse sont des épisodes intenses, parfois soudains, qui génèrent une grande détresse physique et mentale. Palpitations, difficulté à respirer, sensation de perdre le contrôle… elles peuvent fortement perturber la vie quotidienne.
Mais ce que peu de gens savent, c’est que certaines attitudes ou réactions bien intentionnées peuvent en réalité empirer la situation.
Dans cet article, découvrez les 7 erreurs les plus fréquentes à éviter en cas de crise d’angoisse, ainsi que des conseils concrets pour reprendre le contrôle de votre anxiété.
1. Ne pas en parler (rester dans le silence)
Garder pour soi ce que l’on ressent est une réaction courante, mais elle aggrave la situation. L’isolement accroît le stress, renforce les peurs et nourrit un cercle vicieux d’anxiété invisible. En réalité, exprimer ce que l’on traverse offre une libération émotionnelle et enclenche un soutien précieux. Parler à un proche ou consulter un professionnel est souvent le premier pas vers la guérison.
2. Ne rien faire (laisser la crise s’installer)
Attendre que tout disparaisse sans agir est une erreur fréquente. Les crises d’angoisse trouvent souvent leur origine dans des causes multiples : stress accumulé, surcharge émotionnelle, ou événements marquants. Les ignorer sans soutien ni approche active, c’est prendre le risque qu’elles se répètent et s’intensifient. Il est essentiel d’intervenir tôt : respiration apaisante, accompagnement, actions concrètes.
3. Se focaliser uniquement sur la peur intérieure
Cette voix intérieure anxieuse cherche à protéger, mais crée un blocage mental. Elle génère des pensées sabotantes : “je n’y arriverai jamais”, “c’est fichu”. Ce discours intérieur renforce l’anxiété. Le remède ? L’écouter sans s’y soumettre, adopter un regard plus rationnel, et pourquoi pas tenir un journal émotionnel pour objectiver ses peurs.
4. Lutter contre les symptômes physiques
Résister aux sensations physiques (tremblements, oppression, sueurs) est contre-productif : plus on les rejette, plus elles s’amplifient. Au contraire, les accueillir sans jugement, les observer comme des signaux temporaires, permet de les désactiver progressivement. Cette attitude d’acceptation réduit leur intensité et invite le calme.
5. Hyperventiler (respirer de façon inefficace)
Face à la sensation de suffocation, on cherche instinctivement à respirer davantage. Or, cela peut provoquer une hyperventilation, accentuant encore la panique. Le bon réflexe : ralentir, respirer avec le ventre, calmer le rythme cardiaque, éviter l’activation du système d’alerte. Des techniques comme la cohérence cardiaque ou la respiration 4-7-8 sont très utiles.
6. Fuir systématiquement les situations anxiogènes
Éviter à tout prix ce qui déclenche l’angoisse (foule, transports, espace clos) peut sembler logique, mais cela alimente la peur. Ce comportement renforce les croyances négatives et réduit peu à peu le champ de vie. L’exposition progressive, douce et volontaire, permet de reconstruire la confiance étape par étape et d’élargir son espace de sécurité.
7. Compter uniquement sur les médicaments
Les traitements anxiolytiques peuvent soulager ponctuellement, mais ils ne s’attaquent pas aux causes profondes. Pris sans accompagnement psychologique, ils risquent de masquer le problème et de créer une dépendance. Une approche globale (thérapies, hygiène de vie, outils de gestion du stress) est indispensable pour une amélioration durable.
Comment mieux gérer ses crises d’angoisse ?
En plus d’éviter ces erreurs, il est possible d’agir efficacement :
- Exprimer ses émotions sans honte ;
- Accueillir ses sensations, au lieu de les combattre ;
- Adopter une respiration apaisante (ex. : cohérence cardiaque) ;
- Utiliser un journal émotionnel pour prendre du recul ;
- S’exposer progressivement aux situations sources d’angoisse ;
- Associer les approches naturelles et thérapeutiques.
Quand consulter un professionnel de santé ?
Vous devriez demander conseil à un médecin ou un psychologue si :
- Les crises deviennent fréquentes ou invalidantes ;
- Vous avez peur de sortir ou d’être seul·e ;
- Vous ressentez une perte de contrôle, des pensées envahissantes, ou une souffrance persistante.
Il existe des solutions efficaces, adaptées à chaque situation.
Conclusion
Les crises d’angoisse ne sont pas une fatalité. En évitant les erreurs les plus courantes, vous pouvez réduire leur intensité, en comprendre les mécanismes et retrouver progressivement un sentiment de sécurité. Le premier pas est souvent de s’informer, de s’entourer et de s’autoriser à être aidé·e. Vous méritez d’aller mieux.